Publié le 14 mars 2023
Dans le cadre de mon travail, on m’a demandé de passer deux certifications AWS d’affilé, la « AWS Certified Cloud Practitioner » et la « AWS Certified SysOps Administrator ». J’ai eu seulement deux semaines pour me préparer. Je vous partage ici les informations utiles que j’ai appris pour passer ces deux certifications.
J’ai passé mes différentes certifications à distance. Il est possible de se déplacer dans un centre d’examen, mais si on peut réunir de bonnes conditions chez soi c’est plus pratique.
La certification à distance doit se passer dans une petite pièce, avec le moins de choses possible à portée de main, et avec la garantie que rien ni personne ne pourra perturber la session. Personnellement, je les ai passées à chaque fois à mon travail, dans une petite salle de réunion fermant à clé. Il faut aussi disposer d’une ordinateur sous Windows ou macOS, avec une webcam et un micro. Il faut qu’il y ait le moins de choses possibles installées dessus, donc le mieux est de partir sur une installation fraîche. Par exemple, lors de ma première session j’ai dû désinstaller AnyDesk. À l’inscription, le centre d’examen mets à disposition un .exe qui permets de vérifier tous les prérequis. Il vaut mieux l’exécuter en avance pour être sûr que tout soit bon.
Au début de la certification, il y a un .exe à exécuter. Ça va afficher l’interface du test en plein écran. Dans un premier temps il va falloir photographier la salle sous tous les angles, avec la webcam de l’ordinateur ou avec un téléphone mobile. Il faut ensuite photographier sa carte d’identité (recto et verso). Une fois ceci fait, quelqu’un du centre de certification vous contacte en audio (ou éventuellement en texte) et fait des vérifications supplémentaires.
Lors du test, vous êtes filmé et écouté en permanence. Vous n’avez pas le droit de vous lever, et personne en doit rentrer dans la pièce. Il faut également éviter tout bruit suspect.
Le test consiste en une série de QCM. Un décompte en haut de l’écran indique le temps restant. Il est également possible de noter une question comme étant « à revoir ». Une fois que vous aurez répondu une première fois à toutes les questions, vous pourrez revenir à volonté sur n’importe quelle question. Celles étant notées « à revoir » sont surlignées en jaune.
Vous aurez un résultat provisoire dès la fin du test. Vous aurez le résultat définit après quelques jours, le temps pour AWS de faire des vérifications sur les enregistrements vidéo et audio.
D’une manière générale, il vaut mieux passer les certifications en anglais. Les traductions en français sont parfois approximatives et peuvent porter à confusion. Du coup il faut aussi s’exercer avec l’interface web d’AWS en anglais, pour connaître les bons termes.
Si vous ne passez pas la certification depuis un pays anglophone, il est possible de demander un « exam accommodation », qui permets de disposer de trente minutes supplémentaire.
Il faut s’entraîner un maximum. Le site ExamTopics permets de s’exercer aux QCM de plein de certifications différentes, incluant les AWS. Il existe une offre payant avec plus de questions, mais la partie gratuite suffit largement. Note : il faut regarder les réponses les plus votées, plutôt que celles indiquées. Il y a parfois de grosses erreurs.
Il faut bien prendre le temps de lire la question. Tous les mots
sont importants. Il faut notamment regarder quelle est la façon de faire
demandée : MOST cost-effectively
,
MOST operationally efficient
,
SIMPLEST
,…
Quand l’énoncé parle de droits sur n’importe quoi d’autre qu’une personne (ressource, service,…), la réponse passe systématiquement par un rôle.
Le bon choix est très souvent celui qui demande le moins d’inderventions manuelles.
S’il existe un service managé capable de faire la tâche demandée, il faut toujours passer par lui, même si c’est complètement démesuré par rapport au but recherché.
Il faut répondre à 65 QCM. Seuls 50 questions sont notées, les autres servent à calibrer les tests. Mais rien n’indiquent quelles questions comptent, et lesquelles ne comptent pas. Pour avoir la certification, il faut avoir au moins 700 points sur 1000.
La certification dure 1h30, plus 30 minutes de mise en place. Il ne faut pas se précipiter, le temps alloué est très largement suffisant. J’ai pu passer deux fois sur chaque question en prenant mon temps, plus une troisième fois sur celles pour lesquelles je n’étais pas sûr. Et j’ai terminé en avance.
Il est important de bien connaître les six piliers du « cadre AWS Well-Architected », et surtout être capable de faire la différence entre chacuns. Beaucoup des questions de la certification concernent ces six piliers. Ça peut être, soit en donnant une description et en demandant de quel pilier il s’agit, soit en indiquant un pilier et en demendant quelle description correspond. Une documentation est disponible ici : https://wa.aws.amazon.com/wat.pillars.wa-pillars.fr.html.
Il faut connaître en gros à quoi correspond chaque service AWS. Il n’est pas nécessaire d’aller dans les détails, ceux disponibles sur https://www.eckher.com/c/21gjdl7gz4 sont suffisants.
Il faut connaîte les services offerts par les différents plans de support de AWS :
service or resource
, la bonne
réponse est quasi-systématiquement une ressource. Sinon l’énoncé
parlerait uniquement de service
.La formation Certified SysOps Administrator est composée d’un QCM, mais aussi d’une partie pratique. Ce dernier compte pour 18% de la note finale. Il est donc possible d’avoir la certification uniquement avec le QCM, si celui-ci très bien réussi.
La certification dure 3h, plus 30 minutes de mise en place. Dans ce temps, il faut répondre à 51 QCM, et effectuer trois exercices pratiques. Pour avoir la certification, il faut avoir au moins 720 points sur 1000.
Dans un premier temps il faut répondre au QCM. Ca se passe exactement comme pour la formation AWS Certified Cloud Practitioner.
Une fois fait, il faut passer aux épreuves pratiques. Il y en a trois en tout. Ça se fait entièrement via l’application permettant de passer la certification. Elle permet de prendre la main sur un poste de travail sous Windows, avec un navigateur internet ouvert sur la console AWS. À droite de l’écran, il y a une deuxième fenêtre avec les consignes à exécuter pour l’exercice. Amazon conseille de laisser au moins 20 minutes par exercice pratique, soit une heure en tout. Si vous maîtrisez AWS, chaque exercice peut être faire en une dizaine de minutes. Mais si vous avez beson de tâtonner, les 20 minutes ne sont pas de trop.
A noter qu’une fois les exercice pratiques lancés il n’est plus possible de revenir en arrière, si sur le QCM, ni sur les exercices précédents.
Contrairement à la certification Certified Cloud Practitioner, les énoncés des QCM contiennent parfois des données inutiles (par exemple, une présentation d’une architecture utilisant S3 et DynamoDB, alors que la question porte uniquement sur ELB).
Il y a moins de questions et plus de temps pour y répondre, mais les énoncés sont plus complexes. J’ai trouvé le timing plus tendu que sur la certification AWS Certified Cloud Practitioner.
Beaucoup de questions demandent de pouvoir faire la différence entre SES, SNS et SQS.
Lors de l’inscription à la certification, le mail de confirmation contient des infos pour se connecter à un lab de test. Je recommande vivement de le faire. Le mail indique que le lab n’est faisable que trois fois, mais j’ai l’impression que le nombre d’essais est illimité (par contre c’est toujours le même exercice).
Par défaut le clavier est en QWERTY. Il est possible d’installer un pack de langue français dans les paramètres Windows, pour avoir le clavier en AZERTY.